Mardi 11 octobre : tour d'Ouvea
Après une petite citronnelle gentiment fournie par Rachel à Brigitte, nous partons pour le tour de l'ile, enfin un aller-retour car il n'y a qu'une route sur cette "oreille qui écoute l'océan". Ouvea est aussi nommée "l'ile la plus proche du paradis", ce paradis se trouvant selon eux sous l'eau, là où les ancêtres sont réincarnés en requins.
Arrêt à un cimetierre où la tombre d'un certain "KyKass" attire notre attention.
Toujours de superbes et grandes églises et temples, comme sur tout le territoire, souvent couplées avec des écoles privées.
Ici les cases sont également bien entretenues, mais les constructions en dur sont plus rares : ce sont plutot des ensembles de faré et de cases avec leur flèches faitières, quelquefois entourées d'une palissade en bois.
Arrêt au monument du souvenir, érigé après les évènements de la grotte d'Ouvea en 88, et où Tjibaou et Yewene Yewene se snt fait assassiner un an parès lors de la commémoration. Leurs 2 stèles y sont présentes, ainsi qu'une autre pour leur meurtrier Wea, les familles étant désormais réconciliées.
Belle plage également côte est où un pecheur à l'épervier part cueillir quelques wahoo et becs de cane.
Le seul wharf de l'ile tangue beaucoup, interdisant au seul bateau ravitaillant l'ile d'accoster dès qu'il y a la moindre houle. La plage d'Ohnyat au nord est et son sable blanc et noir (Daniel : je t'en ai rapporté), est un hâvre de tranquilité (cf interlude snorkeling)
Le trou bleu d'Anawah est une curiosité. Cette piscine, reliée à la mer par le fond, est le refuge de nombreux poissons (cf snorkeling)
Mais le plus beau site de l'ile restera pour moi le pont de Mouli, site superbe, passe entre 2 parties d'Ouvea et réserve de peche pour les habitants, d'où l'on peut voir une bonne partie de la faune mélanésienne : queues bleues, perroquets, becs de cane, carangues, raies pastenagues, tortues, et même requins des récifs.
En face, les falaises de Lekin rappellent la structure calcaire du récif.
En soirée, Jacques et Philippe, un prof de sport, m'emmènent "lever" (pas des gonzesses sinon je n'aurai pas eu la permission ;-) ). Ce terme, ainsi que "boire le sel", est utilisé pour dire "boire le Kava", la boisson nationale, décoction de racines de poivrier aux vertus apaisantes ... et + si affinités ... Nous nous rendons au Nakamal, troquet spécialisé dans la distribution de ce nectar, signalé par une lampe rouge et des guirlandes. Ambiance tamisée mais en plein air, où l'on vous sert le breuvage dans des 1/2 noix de coco. Après 3 tournées, mes compagnons sont apparement satisfaits du voyage. De mon côté je suis un peu déçu : si je savais avant que l'aspect (marron couleur smecta) et le goût (amer et poivré) n'étaient pas des plus délicats ... j'attend surtout toujours les fameux effets du Kava ! Belle expérience néanmoins.
Vedette du jour : le pont de Mouli.